Le projet pédagogique

« Lorsqu’un enfant est en progrès, il y a réussite. »

Donner le goût d’apprendre

En suscitant la curiosité de l’élève par des manipulations concrètes et des supports variés, en valorisant les efforts fournis, en partageant les connaissances, l’enfant découvre et comprend l’intérêt de l’école et de s’y investir.

Favoriser le développement de l’enfant

Grâce aux différentes situations d’apprentissage proposées, l’enfant acquiert des connaissances, une aisance corporelle, une capacité d’expression, qui prendront sens dans l’interdisciplinarité.

Rendre responsable et autonome

L’élève avance dans son parcours grâce à

  • La variété des supports de la pédagogie personnalisée de Pierre Faure.
  • La mise en confiance de l’enfant par rapport à ses capacités afin qu’il soit dans une situation de réussite dans les apprentissages.
  • Le développement de son autonomie dans le travail.
  • La mise en œuvre de sa responsabilité, de son implication au quotidien.
  • Des classes flexibles afin de répondre aux différents besoins des élèves.

Qui est Pierre Faure ?

Ses études au collège Tivoli terminées, Pierre Faure entre au noviciat des Pères jésuites en 1921 ; il est ordonné prêtre en 1935. Parallèlement à sa formation religieuse, il poursuit des études de sciences, enseigne dans des collèges de la Compa­gnie puis, en 1937, est nommé à l’Action Populaire de Vanves. Il y participe, avec les Pères résidents, à la réflexion sur les problèmes contemporains sociaux et internationaux. Dans un contexte sociopolitique difficile (1939-1945), il suit l’émergence des Humani­tés Féminines et l’ouverture des Maisons Familiales Rurales. L’étude des problèmes d’éducation et en particulier de l’école lui est confiée.

« La pédagogie que nous trouverons ainsi à faire vivre à nos élèves ouvrira peut-être la voie à une conception nouvelle et équilibrée de la méthodologie de l’enseignement et à une acquisition de la culture qui deviendra celle des hommes du XXIème siècle » [Pierre Faure]

En 1938, il crée le Centre d’Etudes Pédagogiques (CEP) et en 1945, la revue Pédagogie, qu’il dirigera pendant vingt-sept ans, écrivant dans chaque numéro. La même année, paraît son premier ouvrage, L’École et la Cité, qui témoigne de sa recherche et de son action, en particulier dans les débats autour de la liberté de l’enseignement. Il observe et il est de plus en plus convaincu de ce que l’école, terre de rencontres, est l’enjeu de l’avenir : elle doit être de qualité car l’État a besoin d’hommes de qualité. Son attention se porte alors sur les enfants, quels qu’ils soient et d’où qu’ils soient, et sur leurs maîtres. Il voyage, visite des établissements en France et à l’étranger, rencontre des pédagogues, des enseignants, approfondissant ainsi ses propres connaissances.

En 1947, à Paris, rue de Madrid, dans le cadre du CEP, il ouvre sa première école de formation des maîtres pour les classes enfantines et primaires, en même temps qu’une école d’application qui accueil­lera les élèves jusqu’en classe de quatrième. Cette école, pendant cinq ans, recevra de nombreux visiteurs de France et de l’étranger.

En 1959, il fonde un second Centre de formation auquel, plus tard, il donnera son nom, le Centre Pierre Faure, rue de Sèvres, puis un troisième, à l’Institut Catholique de Paris (1966), le CFPES, destiné aux maîtres des enfants en difficulté. Il enseigne, donne des confé­rences, écrit : « Au siècle de l’Enfant » et « Créativité et rigueur », in Pédagogie n°2-3, 1971 ; « Construction de la Personnalité », in Recherche et Animation Pédagogique n° 7,1973. Dès 1952, il anime des sessions pédagogiques, y mobilisant enfants et enseignants. Ces « mini-écoles » de deux à trois semaines (France, Égypte, Liban, Brésil, Espagne, Canada, Salvador, Mexique, Colombie, Chili, Nicaragua… ) suscitent la création de classes, de lieux de formation. Plusieurs établissements portent son nom au Mexique, au Nicaragua…

Il aide des écoles, facilite l’accueil des déficients intellectuels et handicapés, ouvre un service de matériel pédago­gique, développe la bibliothèque du CEP et la met à la disposition des enseignants et des chercheurs.

Formé à l’école rigoureuse de la Compagnie de Jésus, il se réfère à la pédagogie des Écoles Nouvelles, à l’œuvre de Édouard Seguin et de Maria Montessori, à Hélène Lubienska de Lenval (rencontre-clé pour lui) ainsi qu’à Emmanuel Mounier et Louis Lavelle. Dans une approche de l’enfant, plus lasallienne qu’ignatienne, se révèlent de nombreuses convergences avec saint Jean-Baptiste de La Salle. Indépendant et « homme libre », il dépasse les conflits et les tensions. Au-delà des techniques qu’il met au service des valeurs chrétiennes, devançant les neuro-sciences, sa pédagogie « éducation de l’Hom­me conscient » se veut personnalisante, « pédagogie constructive de la personnalité, fondée sur une anthropologie, légitimée par une théologie » (le dogme trinitaire). Son dernier ouvrage, Un enseignement personnalisé et communautaire,est la synthèse de sa pensée et de son œuvre.

Visionnaire sans doute, mais aussi réaliste, homme d’Espérance, il a ouvert des chemins dont la pertinence s’est actualisée et a dynamisé des enseignants qui poursuivent sa recherche. « La pédagogie que nous trouverons ainsi à faire vivre à nos élèves, écrit-il, ouvrira peut-être la voie à une conception nouvelle et équilibrée de la méthodologie de l’enseignement et à une acquisition de la culture qui deviendra celle des hommes du XXIe siècle » (in Construction de la Personnalité).